Suite aux événements de Paris, Le Furet s’inquiète pour les tout-petits et petits…  que l’on oublie parfois, pensant qu’ils ne peuvent pas comprendre.

Quelques réflexions à l’adresse des professionnels de la petite enfance…

L’enfant ressent les émotions de l’adulte Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les  jeunes enfants et plus particulièrement les tout-petits

sont très sensibles aux états émotionnels des adultes qui les entourent.

Il est nécessaire de leur expliquer, avec délicatesse, ce qu’on ressent pour mieux les rassurer.

L’enfant construit ses propres hypothèses Si rien n’est exprimé l’enfant construit ses propres hypothèses et peut se croire responsable

de l’état émotionnel de son entourage. On peut dire : « Je suis triste car des personnes ont été tuées »

ou bien « Je suis en colère contre des méchants qui ont fait du mal à des gens »…

Proscrire les images dans la mesure du possible L’enfant ne devrait pas être exposé aux images, trop impressionnantes et trop difficiles à appréhender 

pour lui. Notre fascination devant l’écran peut être perçue comme inquiétante, d’autant plus

qu’à ces moments-là notre disponibilité se relâche. Il vaut mieux écouter la radio pour s’informer.

Prendre soin de soi, prendre soin de l’enfant Retrouver des comportements habituels, se centrer sur le présent avec l’enfant, parler avec d’autres adultes,

hors de sa présence, de ce que l’on vit et qu’on tente de comprendre. Laisser passer ses émotions

sans s’y accrocher et retrouver un peu de calme pour laisser le raisonnement reprendre place.

Se mettre à l’écoute de l’enfant pour comprendre Ce que la situation a provoqué comme questionnement, comme peurs, comme angoisses mérite

d’être écouté. Observer si quelque chose dans son comportement a changé.

A-t-il  plus besoin de doudou ou de câlins ? Son sommeil, son appétit  ou sa digestion sont-ils perturbés ?

Les émotions s’expriment au travers du corps.

Rassurer par des mots, des gestes, des regards qui parlent de notre sécurité retrouvée.

Parler au pédiatre ou à un psychologue si des signes nous inquiètent.

Ne pas rester seul avec ses angoisses et se faire aider si on en ressent le besoin.

Aimer la vie, la nôtre et celle de nos tout-petits… Viva la vida !