DSC00891 Etoile suspension Cernay

En ce temps béni de l’Avent,

que l’étoile guide nos pas

sur la route de l’amour !

DSC00897 Coeur suspension Cernay

L’arbre aux étoiles

 

C’était un soir de Noël, dans une toute petite maison en bordure de la ville…

Il se faisait tard. Léon était assis à côté du poêle, regardait par la fenêtre les passants se hâter vers les immeubles.

Léon habitait dans cette maison depuis…toujours. Il avait vu grandir la ville et pousser les immeubles; des champs qui entouraient sa maison ne restait à présent plus qu’un tout petit coin de verdure. Mais cela lui était bien égal; il aimait sa maison et, à la mort de sa femme, malgré l’insistance de ses fils, avait refusé de déménager dans un bel appartement tout neuf et bien confortable.

 

Léon ne connaissait pas les gens qui habitaient dans les immeubles entourant sa petite maison; ces gens ne se connaissaient d’ailleurs même pas entre eux. De sa fenêtre, Léon les observait quotidiennement. Il les voyait courir le matin, emmener leurs enfants à l’école ou à la crèche, courir le soir en rentrant du travail, fatigués, les bras chargés de courses; tous ignoraient Léon, non par méchanceté, mais simplement parce qu’ils étaient trop occupés. Léon trouvait cela presque normal; il ne s’en plaignait pas.

 

Mais, ce soir de Noël, Léon se sentit subitement seul, affreusement seul. Ses enfants lui avaient bien téléphoné dans l’après-midi pour lui souhaiter un joyeux Noël et ses petits-enfants lui avaient raconté combien ils s’amusaient aux sports d’hiver. Léon avait été heureux d’entendre leurs voix, mais il aurait tellement aimé pouvoir les serrer dans ses bras. Léon essuya quelques larmes…

Et puis il se souvint des Noël d’antan passés en famille, se rappela le merveilleux temps de l’Avent où sa femme et ses enfants décoraient la maison. Oh oui, qu’elle était belle, sa petite maison, lorsque les étoiles en papier scintillaient à la lueur des chandelles et que les murs résonnaient de cris joyeux. D’ailleurs, peut-être que mais oui, il devait lui rester du papier jaune, du beau papier que sa femme avait un jour acheté et mis de côté précieusement. Léon alla fouiller au fond de la commode, derrière le linge, trouva le fameux rouleau. Le vieil homme prit ses ciseaux, découpa de longues bandes de papier, se mit à les plier, plier encore et encore ; et de ses mains surgirent de superbes étoiles comme autrefois.

 

Dehors, un vent violent s’était mis à souffler ; il souffla si fort qu’il arracha les guirlandes électriques. Subitement toute la ville se trouva plongée dans le noir. Vous vous rendez compte un soir de Noël !

C’est alors qu’un rayon de lune vint se poser aux pieds de Léon. Les étoiles en papier se mirent à briller comme des lucioles. Léon était heureux. Tellement heureux même qu’il eut une idée…

 

Vite, il ramassa toutes les étoiles qu’il venait de fabriquer, les mit dans son grand panier, enfila son manteau et ses grosses bottes et sortit. Il marcha lentement jusqu’au terrain de jeux qui se trouvait au milieu des hauts immeubles.

Heureusement le vent s’était calmé. La ville semblait morte ; il n’y passait plus de bruit, plus de lumière, que silence et obscu