Auteur/autrice : Anne Burg

Suivre son cours, Rester dans son lit

 

 

 

“ L’élève, comme la rivièreaimerait suivre son cours tout en restant dans son lit… ”

Albert Camus

 

 

 

 

 


Lever les yeux, regarder…

 

 

Lever les yeux, regarder,

 

 

Baisser les yeux, regarder.


Ployer

 

Ployer sans casser

 


Laisser les choses arriver

 

 

Il y a un temps pour tout :

un temps pour laisser les choses arriver, les laisser glisser,

un temps pour relever la tête, se redresser.

Rester confiant.


Redécouvrir le pouvoir de la vie

 

« C’était en mars 2020 …
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas,
et les fleurs ont commencé à fleurir,
le soleil brillait, les oiseaux chantaient,
les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait pus tôt.

C’était en mars 2020 …

Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison,
les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur.
Bientôt il n’y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas,
le temps d’aller au jardin arrivait, l’herbe verdissait.

C’était en mars 2020 …

Les gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents, familles et enfants.
Plus de réunion ni repas de fête en famille.
La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas,
les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue,
chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même,
ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires, et se sont concentrés sur d’autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé,
la souffrance de ce monde qui s’était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas.
Les fleurs ont laissé leur place aux fruits,
les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé,
les gens l’ont appris à la télé, le virus avait perdu,
les gens sont descendus dans la rue,
chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
Et c’est là que l’été est arrivé,
parce que le printemps ne savait pas.
Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort.
Parce que le printemps ne savait pas,
il a appris aux gens le pouvoir de la vie. »

Apprécier les choses simples

 

 

Apprécier les choses simples,

 

 

goûter les petites merveilles de la nature,

 

 

savourer le bonheur de vivre.

 


Limiter ses déplacements

 

 

Prendre l’air dans son jardin,

écouter le ruisseau chanter.


Accueillir le printemps

 

 


Avoir rendez-vous avec la lune

 

 

Rêver …

Etre dans la lune et s’y sentir bien

 

 

« Nuages : les descentes de lit de la lune. »

Jules Renard

 


Se souvenir

 

 

Faire un petit tour au cimetière

 

 

Y découvrir une plaque de toute beauté,

une plaque pleine de tendresse filiale.

 

 

Se demander quelle mère repose ici

Serait-ce un membre de la famille de Théodore Deck ?


S’aimer tendrement

 


S’entendre comme larrons en foire

 


Rayonner

 


Enfiler sa petite robe rose

 

 

Pour la venue du printemps,

enfiler sa petite robe rose.


Jouer avec l’eau et les couleurs, sans se mouiller ni se salir

 

 

En contrebas de notre jardin coule un petit ruisseau.

Vue de loin, cette eau n’a rien d’extraordinaire.

Mais lorsque vous vous en approchez et prenez le temps de l’observer longuement,

là où les arbres baignent leurs racines,

un extraordinaire festival de couleurs s’offre à vous.

 

 

Ces deux photos n’ont subi aucun traitement

hormis un recadrage serré et une légère accentuation des contrastes et des couleurs;

Comme quoi on peut jouer avec l’eau et les couleurs sans se mouiller ni se salir 😉