et faire rougir les cerises
Sculpter…
la pierre
ou des fruits
L’avantage avec les fruits, c’est qu’après les avoir sculptés et admirés,
on peut aussi les déguster.
Plaisir double, visuel et gustatif.
« R » comme …
Regarder, Réfléchir, Rêver…
Mer rouge
« Et que nos cœurs chaque jour s’ouvrent à la fraîcheur et à l’éclat des coquelicots »
Christian Bobin
Langage des mains, langage d’amour
On a besoin de ses mains pour dire les choses que la parole ne traduit pas. Anne Hébert
Faisons preuve d’humanité et d’humilité…
Beaucoup de bruit autour de « l’affaire Vincent Lambert », trop de bruit !
Alors que cet homme et son épouse auraient sûrement juste soif de paix, d’amour et de silence… ainsi que l’équipe médicale qui les entoure.
Je livre à votre réflexion un bel article paru dans La Croix de ce soir (édition de 19h) :
Il y a beaucoup de violences autour de Vincent Lambert. Or autour d’un malade, de tout malade, mais surtout d’une personne dans une telle fragilité de vie, il faut de l’humanité et de l’humilité. Elles sont certainement présentes chez certains dans sa famille et chez les soignants qui l’entourent depuis une dizaine d’années.
Toutes les positions sont instrumentalisées
Il y a la violence familiale : la famille est en effet déchirée entre, d’un côté les parents du patient qui s’opposent à l’arrêt des soins et, de l’autre, son épouse et des frères et sœurs qui dénoncent un acharnement thérapeutique. Comme le souligne la théologienne Véronique Margron : « il n’y a plus de bonne décision ». Elle déplore : « la façon dont les proches n’ont pas pu ou voulu se mettre d’accord et leur choix de se saisir de l’opinion pour construire deux camps ».
Nous ne sommes plus dans un débat serein sur des questions éthiques. Toutes les positions, tous les arguments, y compris religieux, sont instrumentalisés par cette violence intrafamiliale et deviennent idéologiques. Un questionnement plutôt que des affirmations serait bienvenue, à commencer chez les catholiques.
L’importance des directives anticipées
Il y a la violence de ceux et celles qui savent pour les autres, à commencer pour Vincent Lambert, mais aussi pour son épouse. Quelle violence ! Certes il ne peut plus s’exprimer. C’est l’occasion de rappeler l’importance des directives anticipées. Lors d’une réunion avec des soignants à l’hôpital sur ce sujet, quelqu’un a mis en doute la possibilité pour chacun d’anticiper sa fin de vie. C’est vrai que c’est une chose de parler ou d’écrire quand on est en bonne santé, et c’est autre chose de savoir ce qu’on veut quand on sera dans un lit entouré de tuyaux !!! Cependant, c’est vrai aussi que ma façon de prendre ma vie en main, mes choix éthiques, ma conception de la vie et de la mort, peuvent légitimer une pensée pour le jour où je serai en fin de vie, peut-être sans la possibilité de m’exprimer.
Dans le débat que suscite Vincent Lambert, avant d’affirmer la loi ou des impératifs, posons-nous la question : moi demain, évêque, prêtre, laïc, croyant ou non croyant, je suis dans l’état de Vincent Lambert, qu’est ce que je souhaite ? Est-ce que pour moi une vie végétative, nourrie et hydratée artificiellement, avec un encéphalogramme plat, entretenue par une machine, est une vie ? Il est bon de répondre à cette question pour moi-même, de l’écrire, afin d’éviter ces déchirements familiaux qui polluent tout discernement et afin de ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’on nous fasse. Est-ce faute contre la vie que de penser et décider de ne pas être prolongé artificiellement par quelque machine que ce soit ? Deux expertises médicales différentes ont diagnostiqué la conscience minimale de Vincent sans espoir d’amélioration et le caractère irréversible des lésions cérébrales.
Sur le plan médical, la loi permet dans notre pays, d’arrêter sans souffrances supplémentaires les traitements actifs et l’alimentation dans de tels cas, permettant à la mort de s’installer naturellement. Il ne s’agit pas dans ce cas d’euthanasie. Et on peut être grand défenseur de la vie la plus fragile, de la conception dans le ventre de la maman jusqu’à la mort, sans être dans l’idéologie d’un acharnement artificiel.
Les plus fragiles payent le prix fort
Soyons d’autant plus humains que les progrès technologiques nous mettent devant des choix plus difficiles qu’il y a seulement quelques dizaines d’années. Les avancées technologiques, les progrès de la médecine, le règne de l’efficacité à tout prix, nous font courir le risque d’une déshumanisation. Et les plus fragiles, les personnes âgées, handicapées, malades ou migrantes, en payent le prix fort.
Vivre toujours mieux mes relations
Le croyant que je suis, essaye de mettre sa vie dans la main de Dieu et non d’obéir à une quelconque idéologie y compris religieuse. La question qui m’habite n’est pas de vivre coûte que coûte, mais de vivre toujours mieux mes relations. Plus la fin approche, plus je suis éveillé sur la qualité de mes relations. Récemment, un homme en fin de vie refusait certains calmants pour rester conscient et dans la relation avec ses proches ! Que dire quand l’acharnement du prolongement oublie, abîme, détruit les relations du cœur, cela seul qui fait que la vie est sacrée et digne d’être vécue ? En tous les cas, ne jugeons pas. Ne nous substituons pas aux consciences. Mais parlons entre nous, sereinement, pour nous aider sans oublier l’éclairage de l’Évangile du Christ.
Baudoin de Beauvais, aumônier d’hôpital au Centre de Meulan/Les Mureaux.
Tomi Ungerer, « essentiellement alsacien et fier de l’être »…
Il y a des mots qui marquent pour la vie,
des mots qui aident à grandir.
Merci Tomi Ungerer,
merci pour ces quelques lignes que vous avez un jour adressées à notre fille Sarah Emmanuelle !
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« Je suis vraiment alsacien, j’ai mes racines en Alsace et je les ai toujours eues
mais mon branchage je le promène ailleurs, avec ses fruits.
En fin de compte, la nourriture des racines, ma sève est alsacienne. »
« La mort ne faisait pas peur à Tomi Ungerer.
« La mort est un incident comme les autres. Je la vois comme un contrôleur des douanes :
on doit passer devant elle sans savoir ce qui nous attend de l’autre côté.
Qui sait, ce sera peut-être un énorme arc-en-ciel !
C’est quand même formidable de ne pas savoir où on va, non ? »,
confiait-il au Monde à la fin de 2016, à l’occasion d’une exposition célébrant ses 85 ans, organisée au musée qui porte son nom, à Strasbourg. »
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/tomi-ungerer-15
Tomi Ungerer, l’enfant terrible (1/5)
Tomi Ungerer : « Le premier devoir qu’on m’a donné à l’école : dessiner un Juif »
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/tomi-ungerer-25
Tomi Ungerer, l’enfant terrible (2/5)
Voir ailleurs
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/tomi-ungerer-35
Tomi Ungerer, l’enfant terrible (3/5)
L’horlogerie des femmes
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/tomi-ungerer-45
Tomi Ungerer, l’enfant terrible (4/5)
L’enfance et les sortilèges de Tomi
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/tomi-ungerer-55
Tomi Ungerer, l’enfant terrible (5/5)
Janus l’Alsacien
Tomi Ungerer par Thérèse Willer (Conservatrice du Musée Tomi Ungerer à Strasbourg)
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