Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu’on voit sur les trottoirs sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c’est une absurdité, car à la vérité, ils sont là c’est notoire,
Pour accueillir quelques temps les amours débutants
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, bancs publics, bancs publics,
En se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes,
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, bancs publics, bancs publics,
En se disant des «je t’aime» pathétiques, ont des petites gueules bien sympathiques !
Ils se tiennent par la main , parlent du lendemain, du papier bleu d’azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher..
Ils se voient déjà, doucement, elle cousant, lui fumant, dans un bien-être sûr,
Et choisissent le prénom de leur premier bébé…
Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris,
Elle leur décroche hardiment des propos venimeux…
N’empêche que toute la famille ( le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit…)
Voudrait bien de temps en temps, pouvoir se conduire comme eux.
Quand les mois auront passé, quand seront apaisés leurs beaux rêves flambants,
Quand le ciel se couvrira de gros nuages lourds,
Ils s’apercevront, émus, que c’est au hasard des rues, sur l’un de ces fameux bancs,
Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour…
La même lumière que pour la barque de la Petite France, tu les as peut-être prises le même jour…
Beau sujet qui fait toujours sourire et Brassens pour commencer la journée, c’est top!
Oui, les deux photos ont été prises à quelques pas l’une de l’autre et à 5 mn d’intervalle 😉 Si tu regardes attentivement, tu pourras d’ailleurs apercevoir les deux amoureux sur la gauche de la photo précédente (Billet « La Barque (2) »)
Une belle approche avec le soleil qui les accompagne
Sur la photo, le gars est ébloui par le soleil mais en réalité je crois qu’il l’était encore bien plus par sa compagne 😉 ça me démangeait de m’approcher plus près d’eux pour prendre un meilleur cliché mais il me fallait quand même un tant soit peu respecter leur intimité 😉 Ah ces affreux paparazzi ! 🙂
Rien de tel que l’amour !
Faudrait qu’on en parle plus, et qu’on dresse des bancs à chaque croisée des chemins …
J’aime Brassens !
Amitié .