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On m’apprend que la vie trépidante d’aujourd’hui ne peut tolérer cette perte sèche de temps qu’est la sieste, ce qui est une erreur, car cette pause dans le cours du jour nous rend plus sensibles aux autres – et moins obsédés par nous -mêmes. La sieste est une courtoisie que nous faisons à notre corps exténué par le rythme brutal de la ville.
Dany Laferrière
L’art presque perdu de ne rien faire, Éditions du Boréal, 2011